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27 janvier 2020 1 27 /01 /janvier /2020 15:02

Tout pousse en ce jardin, dites le à vos voisins et même à vos élus. Dans les jardins de la Buisserate, les griottes, les figues et les framboises offrent un concentré de nature, un peu comme dans un conservatoire métropolitain. Et un conservatoire il faut le conserver, le protéger. 

De qui son avenir dépend-il ? De nous. Et de qui notre avenir dépend-il ? De lui. 

L'objectif est donc clair : dès aujourd'hui sanctuariser chaque mètre carré de terre arable.

Depuis la séquence des Gilets Jaunes on sait mieux ce qui accélère l’émiettement social, et la colère sur les ronds points : la disparition des services publics dans les villages, les bourgs et les quartiers populaires des villes, l’extension des grandes surfaces en périphérie urbaine, sur fond bien sûr de déstructuration de la société par le moteur du néolibéralisme. Nous laisserons à d’autres la mise au point de l’antidote radical à cette maladie de civilisation, mais, dans le segment d’expérience qui est de longue date le nôtre nous pouvons proposer quelques pistes :

Dans ce désert global de compétition et de consommation, quelle situation, quelles activités sont à même de créer du lien et parfois de faire société ? Chacun ou presque a ses recettes : faire la cuisine, justement, faire de la musique ensemble, aller ensemble dans la nature, être en famille, quand celle-ci est présente, ayant résisté aux aléas et à la dureté des temps. Il en est une, d’activité, que nous voyons au fil des années résister et repartir vers une nouvelle jeunesse : il s’agit de la pratique du jardinage, sous la forme des jardins partagés. Ils furent les jardins ouvriers, puis les jardins familiaux. Ils ont trouvé leur place le long des voies de chemin de fer, à côté des terrains de sport, ils ont grignoté des terrains vagues au pied des immeubles, et prospéré là où rien de comestible ne semblait devoir pousser que du chiendent, à perpétuité.

Et voilà même que ces jardins où fleurs et légumes coexistent à qui mieux mieux, prennent une dimension nouvelle. Certains avaient connu, aux Etats Unis, pendant la dernière guerre, les « Victory gardens » qui ont joué un rôle économique et psychologique important, de même que les jardins des banlieues anglaises pendant la même période. Ce que les gens récoltaient c’était des fruits, des légumes, de l’enthousiasme et un sentiment d’utilité et de solidarité. Et quand on observe les actuels pratiquants de ce jardinage de proximité on peut constater leur entrain, leur attachement à ces travaux réputés « ennuyeux et faciles » jour après jour, et leurs bonnes relations avec leur voisin de sillon. La graine, peut-être, de ce qu’il faudra développer dans la situation de crise à venir : le contraire du scénario de la lutte de tous contre tous qu’agitent certains professionnels faisant des malheurs à venir leur fond de commerce.

Que ceci aujourd’hui nous interpelle : les conditions difficiles font émerger l’entraide. C’est vrai pour tous les êtres vivants : humains, animaux, plantes, …La compétition en somme prime dans un contexte favorable pour les premiers de cordée, la solidarité prime dans tous les autres contextes. Or nous allons vers ce que certains appellent une crise systémique et d’autres un effondrement de notre société thermoindustrielle. On peut espérer que certains d’entre nous feront mieux que survivre à cette épreuve majeure et pourront reconstruire une société humaine, en lien avec les autres vivants. Il faudra pour cela d’abord subvenir aux besoins de base - eau, nourriture – mais rien ne sera possible sans la mise en œuvre de l’entraide.


Celle-ci ne peut venir d’une consigne venue d’en haut du genre : « Aidez votre voisin, il vous aidera. » Cela ne peut résulter que d’un mouvement endogène ; le développement de la graine des solidarités déjà existantes entre voisins, dans un quartier, dans une ville (pas trop grande). Aucun élu, aucun administrateur, ne peut instaurer cela. Il peut tout juste (et ce n’est pas rien) contribuer à créer les conditions pouvant faciliter l’émergence de ces pratiques d’entraide.

La pratique des jardins partagés fait partie de ces graines de possible.

Cette dimension sociétale des jardins partagés est essentielle ; mais elle n’empêche pas d’explorer ce que peuvent être leur résultat concret en termes de production alimentaire.

L’autonomie alimentaire d’une ville comme Grenoble est de trois jours, c’est-à-dire à la mesure des stocks des surfaces commerciales (souvent périphériques de surcroît). Quant aux ressources agricoles issues du local c’est actuellement 1.7 % de la consommation globale, soit deux tonnes par an. Presque tout est dit. Presque, car une politique volontariste au plan de la ville peut développer de nouveaux espaces de culture. Actuellement c’est 2.4 hectares. La ville de Grenoble envisage un développement volontariste de cultures sur toits-terrasses, sur parcs et jardins publics, et une incitation à la multiplication des jardins partagés.

Au niveau de la Métropole c’est d’abord la décision politique de préserver toutes les terres agricoles disponibles (Projet d’Aménagement et de Développements Durables) et d’augmenter d’environ 90 hectares les surfaces classées en zone agricole.

On sort là du domaine du symbolique. Et plus encore si on déplace le curseur au niveau du territoire de la Métropole : 225 exploitants cultivent 8000 hectares (dont 12.5% en agriculture biologique). La filière de l’approvisionnement de la restauration collective peut devenir un levier essentiel du développement de l’autonomie et de la sécurité alimentaire de la région urbaine grenobloise.

Certes la route est encore longue, et la concrétisation des volontés politiques souvent sujette à fluctuations.

Nous avons présentement l’occasion, sur le territoire de la Métropole, de rendre visible et crédible cette nécessaire orientation. Il ne s’agit certes que de 5000 m2, sis à la Buisserate, sur la commune de Saint Martin le Vinoux, mais 5000 m2 activement cultivés et actuellement défendus par leurs cultivateurs amateurs (c’est-à-dire qui aiment la terre qu’ils cultivent). Il nous parait indispensable de conserver cet espace à usage agricole sous sa forme actuelle de jardins partagés. De surcroît Laisser bétonner ces terrains fertiles ce serait envoyer un signal contradictoire avec l’orientation prise par la Métropole dans ce domaine ainsi que d’autres documents administratifs (PLU, PLUI, SCOT, Banque des Territoires, PCAET...). 

 

Lien Avenir des Terres 38 : https://avenirdesterres38.home.blog/evenements/


Les Amis de la terre de l’Isère, 27/01/2020.

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18 janvier 2020 6 18 /01 /janvier /2020 12:21
Bonjour, 
 
Les Amis de la Terre Isère réfléchissent avec d'autres depuis plus de 3 ans à l'impact d'une catastrophe systémique que certains appellent effondrement. 

Nous soumettons aux différentes listes candidates le texte suivant qui rassemble notre analyse des notions de bases concernant l’effondrement et quelques pistes visant à accroître la résilience de la région.

Nous souhaiterions savoir quelle place vous avez réservé dans votre programme à cette problématique.


Vous trouverez en lien un document que nous avons élaboré :

Sur le blog des Amis de la Terre vous pouvez apporter les commentaires que vous souhaitez en vous identifiant et nous contactez à ce mail : atisere@gmail.com

 

Nous comptons rendre compte publiquement de cette démarche au delà de nos adhérents et sympathisants d'ici le 26 février. 
 
Le célèbre “Bretherton Diagram” (1986). D’après Earth System Science Overview. A program for global Change, NASA science advisory committee, 1986, p. 19.

Le célèbre “Bretherton Diagram” (1986). D’après Earth System Science Overview. A program for global Change, NASA science advisory committee, 1986, p. 19.

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14 novembre 2011 1 14 /11 /novembre /2011 09:56

Aujourd’hui, au Niger, toute une partie du peuple touareg est menacée de disparaître face aux enjeux géostratégiques et politiques mondiaux liés à l’uranium. Le sous-sol d'une grande partie du territoire touareg (nord du Niger) regorge d'uranium. Depuis 40 ans, SOMAÏR et COMINAK, deux filiales du groupe AREVA,détenue à plus de 80 % par l’État français, exploitent ce minerai près des villes d’Arlit et d’Akokan dans des conditions sanitaires et environnementales scandaleuses.

Les déchets radioactifs sont stockés à l’air libre depuis plusieurs décennies. En novembre 2009, Greenpeace a pu accéder à certaines zones d’extraction minière pour y prélever des échantillons de sol, d’eau et d’air. La CRIIRAD les a ensuite analysés et a détecté la présence de matériaux radioactifs dans l’environnement, une contamination de l’air par un gaz radioactif (le radon 222) et une contamination des eaux souterraines.

 

La mainmise sur la ressource minière s’accompagne en effet de celle sur la ressource en eau au détriment du développement durable, notamment touristique et pastoral. Du fait de la présence des compagnies minières, ces populations se voient interdire l’accès à certains points d’eau. Qui plus est, ces compagnies puisent l’eau dans les nappes non-renouvelables, l’utilisent et la distribuent contaminée aux habitants, qui souffrent alors de maladies hydriques.

 

Riche en uranium, le Niger est cependant l’un des pays les plus pauvres du monde (186esur 187 sur l’échelle du développement humain, PNUD 2011) et doit régulièrement faire face à de graves crises alimentaires. Une illustration « parfaite » de la malédiction des ressources dont souffrent les pays du Sud.

 

Le film Niger, la bataille de l'uranium sera diffusé samedi 19 novembre à 17 h à la MNEI de Grenoble. Deux organismes seront présents pour débattre avec le public après la projection : Survie, avec le témoignage d'un Nigérien, et la CRIIRAD.

 

Pour clore l'après midi d'animation, un repas partagé sera proposé. N'hésitez pas à apporter vos spécialités locales, vos affaires de pique-nique (pour limiter autant que possible les déchets) afin de partager ce moment convivial ensemble !

 

Sources :

http://www.criirad.org/

Dossier La malédiction de l’uranium du collectif Tchinaghen, 2008

http://hdr.undp.org/fr/statistiques/

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11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 10:52

 

Des hydrocarbures non-conventionnels …

A la différence des hydrocarbures conventionnels, les gaz et huiles de schiste ne forment pas des poches dans la roche dans lesquelles il suffirait de pomper. Ils sont au contraire disséminés dans la roche (gaz de schiste) ou mélangés au sable (sables bitumineux). Leur extraction nécessite des quantités phénoménales d’eau avec des adjuvants chimiques (jusqu’à 600 adjuvants recensés pour l’extraction du gaz de schiste). Ces extractions sont source de pollution des nappes phréatiques, et requièrent d’énormes quantités d’énergie : l’extraction des sables bitumineux rejette trois fois plus de gaz à effet de serre que l’extraction des pétroles conventionnels.

 

auxquels il est difficile de s’opposer …

Les permis d’exploration signés en catimini le 1er mars 2010 par JL Borloo dans le sud de la France ont mis en évidence les limites de la démocratie du code minier. Les hydrocarbures, conventionnels ou non, sont effectivement régis par ce code minier : à ce titre, toute consultation et information du public avant la phase d’exploration sont exclues, et les citoyens et élus locaux ont très peu de recours pour s’opposer aux décisions prises par l’Etat. Pourtant, la technique de fracturation hydraulique est autorisée à titre de test dès la phase de prospection.

Si la forte mobilisation contre les gaz de schistes semble faire reculer le gouvernement, la vigilance reste de mise. En effet, malgré des déclarations rassurantes comme l’interdiction de la technique de fracturation hydraulique, la menace reste bien présente. Et si 3 permis d’exploration des entreprises Total et Schuepbach ont été abrogés récemment, il en reste encore 61 en vigueur en France.

 

sous prétexte d’indépendance énergétique.

Dans les années 70, « on [avait] pas de pétrole, mais on [avait] des idées ». Aujourd’hui, on a du pétrole, du gaz, et des idées toujours aussi mauvaises. Et on n’est toujours pas indépendants énergétiquement. Loin d’apporter cette indépendance, l’extraction des hydrocarbures non-conventionnels s’inscrit dans une logique de continuité de (sur)-consommation d’énergies fossiles, au détriment d’une transition énergétique pourtant indispensable. L’indépendance énergétique ne peut s’acquérir que par une modification de notre rapport à l’énergie : sobriété, efficacité et développement des énergies renouvelables locales.

 

 

Pour plus d’informations, le film Gasland (de Josh Fox) sera projeté le jeudi 17 novembre prochain à Mon Ciné (Saint Martin d'Hères) à 20 h 00 !!ATTENTION, changement d'horaire : 20 h 00 !! . La projection sera suivie d’un débat en présence du Collectif anti-gaz de schiste 38/69.

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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 18:19

 

Samedi 5 novembre, place Grenette, les Amis de la Terre Isère ont incité les grenoblois à voter pour les prix Pinocchio .

 

C’est samedi 5 novembre après-midi, qu’un groupe de militants des Amis de la Terre et d’Epice ont organisé place Grenette, à Grenoble, une animation pour inciter les grenoblois à voter pour les prix Pinocchio 2011 et pour annoncer la campagne « Une seule planète » du 14 au 19 novembre.

Bien que les prix Pinocchio ne soient pas encore véritablement bien connus du grand public, cette démarche rencontre un accueil très favorable de tous ceux qui se sentent concerné par le développement durable.

Rappelons qu’il s’agit de dénoncer le décalage souvent très abusif entre l’image que donnent certaines entreprises par leur communication et la réalité de leur action.

Le lien est assez fort entre les pratiques de ces entreprises et l’exploitation sans scrupules des ressources naturelles, sujet de la campagne « Une seule planète ».

Cette campagne se déroulera du 14 au 19 novembre sur Grenoble.

 


Pinocchio-Grenoble-1reduite.JPG

Pinocchio-8-recadreereduite.JPG

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4 novembre 2011 5 04 /11 /novembre /2011 12:30

Voici le programme de la campagne prévue du 14 au 19 novembre sur Grenoble.

Pour plus de détails voir le programme complet.

 

Une animation de rue sera réalisée samedi à 16h sur la place Grenette, à l'occasion du prix pinocchio, pour présenter ce programme d'animation au grand public.

 

Lundi 14 novembre :  
La malédiction des ressources naturelles
Film – Débat / 18 h 30 / MNEI

Programme complet.

2 Intervenants : Cameroun (exploitation du coton) et Chili (exploitation du lithium)

Mardi 15 novembre :  
Zambie : à qui profite le cuivre ?
Film – Débat / 18 h 30 / MNEI

Programme complet.


Mercredi 16 novembre :

De plein fouet, le climat vu du Sud
Avec un climatologue du LHTE
Film – Débat / 18 h 30 / MNEI

Programme complet.

 


Jeudi 17 novembre :

Gasland
Film – Débat / 20 h 00 / Mon Ciné

!! Attention : changement d'horaire : 20 h 00 à Mon  Ciné !!
Collectif anti-Gaz de schiste 38/69  a vec Robert PILLI.

Programme complet.

 


Samedi 19novembre :
Lost in Palm Oil
Film – Débat / 14 h / MNEI

Programme complet.


Goûter solidaire avec Soligren/ 16 h 20 / MNEI

Niger, la bataille de l’uranium
Film – Débat / 17 h / MNEI
Intervenant nigérien (Survie) + CRIIRAD

Repas partagé
Repas / 19 h / MNEI

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3 novembre 2011 4 03 /11 /novembre /2011 09:36
Appelés aussi « biocarburants » par certains, malgré le risque d'amalgame avec les produits issus de l'agriculture biologique, ils sont produits à partir de matériaux organiques provenant de la biomasse, principalement de plantes. Supposées avoir un bilan carbone neutre lors de l'utilisation (très variable selon les conditions d'exploitation, les transports et les transformations nécessaires), ces nouveaux carburants posent pourtant de nombreux problèmes.

La demande croissante en matières premières entraîne une augmentation des surfaces cultivables qui sont réservées à ces monocultures industrielles. Ainsi, en 2009, la surface des terres cultivables réservée aux cultures énergétiques dans le monde a atteint le double de la surface cultivable de la France. Au grand dam des populations locales de certains pays, qui se voient expulsées de leurs terres. La forêt qui jusqu'alors les nourrissait est transformée en vastes champs de soja, ou de colza. Tout ceci dans des pays qui sont parfois loin d'avoir atteint l'autosuffisance alimentaire.

La culture du palmier à huile en Indonésie est un cas typique. Ce pays est un gros exportateur d'huile de palme, en particulier vers l'Europe. Dans son film La palme de la déforestation (Lost in Palm Oil), Inge Altemeire révèle les conditions dans lesquelles s'y déroule la culture du palmier à huile. Ce film co-produit par les Amis de la Terre sera projeté lors de la campagne « Une Seule Planète » du 14 au 19 Novembre 2011 à Grenoble.

Il est important que nous fassions comprendre à nos dirigeants que nous ne voulons pas d'un développement qui n'a de durable que le nom et qui se fasse au mépris du bien-être d'autres humains. C'est pourquoi lors des événements de la campagne, vous pourrez, si vous le souhaitez, signer des cartes de pétition qui seront envoyées au président de la Commission européenne.
Pour alerter de façon plus humoristique, n'hésitez pas à voter en ligne pour le prix pinocchio !
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21 octobre 2011 5 21 /10 /octobre /2011 09:45

Quel point commun y a-t-il entre Tereos, Sime Darby, la BlueCar de Bolloré, Vinci, Veolia Eau, l'Observatoire du Hors Média, Société Générale, Perenco et Toreador ?

 

Ces sociétés sont parmi les nominés du concours « Prix Pinocchio du Développement Durable» lancé mardi 18 octobre par les Amis de la Terre France et le CRID. La remise des prix se fera jeudi 17 novembre 2011, lors de la Semaine de la solidarité internationale.

Le public est invité à choisir l'entreprise la pire parmi 3 catégories :

- la politique la plus agressive en termes d'appropriation et de surexploitation des ressources naturelles ;

- la campagne de communication la plus abusive et trompeuse au regard de ses activités réelles ;

- la politique la plus aboutie en termes d'opacité et de lobbying.

 

En guise d'apéritif avant la remise des prix officielle voici une première vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=LTH-r7EJGTI

Les Amis de la Terre France réalisent, pour la 4eannée consécutive, ce prix sous l'angle humoristique. La liste des entreprises ayant obtenu un prix durant les précédentes éditions est accessible en ligne sur le site du Prix Pinocchio.

 

En amont de la campagne « Une Seule Planète » lancée sur Grenoble par EPICE, Artisans du monde, Soligren et Amis de la Terre Isère du 14 au 19 novembre, une action de rue sera menée en centre-ville de façon à sensibiliser les médias et le public sur les agissements de ces sociétés si respectueuses.

Les votes au concours sont ouverts jusqu'au mercredi 16 novembre au soir, par Internet ou par coupon lors des évènements auxquels participent les Amis de la Terre Isère.

 

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13 octobre 2011 4 13 /10 /octobre /2011 10:00

La IIeédition de la campagne « Une Seule Planète » aura lieu du 14 au 19 novembre 2011 à Grenoble.

 

Deux des soirées-débats que nous vous proposons ont pour point commun la « malédiction des ressources naturelles ». Nombre de pays riches en matières premières sont confrontés à un étrange paradoxe : alors que l’exploitation de leurs ressources naturelles génère des revenus considérables, les populations locales restent pauvres. Les ressources naturelles des pays du Sud sont exploitées par les pays du Nord et leurs entreprises, sans que l’on constate un quelconque développement socio-économique au Sud. Mais cela va plus loin encore : pour faire face à la raréfaction des matières premières, les pays du Nord optent pour des stratégies de « sécurisation » de l’accès aux ressources naturelles plutôt que de remettre en cause leur modèle de développement (or ce modèle est à bout de souffle). L’Union européenne utilise de plus en plus fréquemment ce concept de sécurisation pour définir sa politique énergétique ou sa politique d’accès aux métaux indispensables à ses industries. De plus, les pays « riches » contrôlent les institutions financières internationales comme la Banque mondiale ou la Banque européenne d’investissement (BEI).

 

On retrouve la BEI au cœur du documentaire Zambie : à qui profite le cuivre ?, réalisé par Alice Odiot et Audrey Gallet. Leur enquête montre comment la Banque européenne d’investissement finance en Afrique le géant suisse des matières premières, Glencore, qui exploite la mine zambienne de Mopani et est soupçonné d’évasion fiscale. Cette mine est sa plus importante source directe de cuivre. Pourtant, depuis dix ans, elle est déficitaire et ne paie plus d'impôt sur ses bénéfices à la Zambie, un des pays les plus pauvres au monde. La méthode d'extraction, financée avec des fonds d'aide au développement, est efficace mais extrêmement dangereuse non seulement pour les mineurs qui y travaillent, mais pour toute la population qui souffre de problèmes pulmonaires, de maladies de la peau et de cancers.

Le documentaire La malédiction des ressources naturelles, réalisé par Vincent Bruno,explore, quant à lui, l’impact de ce « pillage » du Sud par le Nord sur les populations et sur l’environnement. Du Congo à l’Équateur, des forêts au pétrôle, c’est notre modèle de production et de consommation qui, ici aussi, est remis en cause.

 

Et si, en réalité, c’étaient les pays riches qui avaient une dette écologique vis-à-vis des pays du Sud ? Comment renverser la tendance et soutenir les populations locales pour qu’elles puissent décider par elles-mêmes de l’exploitation et de la gestion des ressources naturelles sur leur territoire ?

 

 

La malédiction des ressources naturelles

Fim documentaire réalisé par Vincent Bruno, 2011 (26 min)

 

Zambie : à qui profite le cuivre ?

Film documentaire réalisé par Alice Odiot et Audrey Gallet, 2011 (55 min)


 

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9 septembre 2011 5 09 /09 /septembre /2011 14:09
Forts du succès de la campagne Une Seule Planète (promue en France par le CRID) qui s’est déroulée au mois d’avril 2011 à Grenoble, EPICE, Soligren  et les Amis de la Terre Isère ont décidé de lancer la seconde édition à partir du 14 novembre 2011, en parallèle avec la Semaine de la solidarité internationale, grand rendez-vous national de sensibilisation à la solidarité internationale et au développement durable.
 
 
Empreinte écologique versus espace écologique : le premier indicateur consiste à évaluer la surface de sol nécessaire pour produire les ressources qui seront consommées par une population donnée et pour absorber ses déchets, soit 4,8 hectares environ pour un Européen. Mais pour vivre comme un Européen, il faudrait trois planètes ! Pourquoi ne pas trouver une réponse plus juste puisque notre planète n’est pas extensible ? Chaque humain devrait avoir le même droit d’utiliser les ressources. D’où le concept d’espace écologique : définir, pour chaque type de ressources, un seuil minimum de consommation et un plafond maximum en tenant compte de la capacité de régénération des ressources renouvelables et le stock de ressources non renouvelables. Il est possible de créer des sociétés durables en faisant preuve de créativité et en agissant local.
 
Une Seule Planète s’engage pour une gestion durable et équitable des ressources naturelles.
 
À Grenoble, EPICE, Soligren  et les Amis de la Terre Isère vous convient de nouveau à faire le constat de l’état actuel de la planète et à réfléchir à nos pratiques occidentales et à leurs répercussions.
Le programme est encore en réflexion sur les enjeux de la gestion des ressources naturelles : des projections-débats, des expositions, des animations participatives, des invités et pourquoi pas un goûter équitable et régénérant afin de bien assimiler toutes les découvertes proposées !
Les détails et les lieux  d’Une Seule Planète Grenoble IIe édition vous seront communiqués prochainement. 
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