Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
29 mars 2020 7 29 /03 /mars /2020 11:27

TRIBUNE. "Plus jamais ça !" : Les Amis de la Terre s’associent à 17 organisations syndicales, associatives et environnementales appellent à préparer "le jour d’après"

Face à "la crise du coronavirus" des organisations syndicales, associatives et environnementales réclament "de profonds changements de politiques", pour "se donner l'opportunité historique d'une remise à plat du système, en France et dans le monde".

"Plus jamais ça ! Préparons le 'jour d'après'", 18 responsables d'organisations syndicales, associatives et environnementales parmi lesquels Philippe Martinez (CGT), Aurélie Trouvé (Attac), Jean-François Julliard (Greenpeace) et Cécile Duflot (Oxfam), signent une tribune commune publiée, vendredi 27 mars, sur franceinfo.

Ces organisations lancent un appel "à toutes les forces progressistes et humanistes [...] pour reconstruire ensemble un futur, écologique, féministe et social, en rupture avec les politiques menées jusque-là et le désordre néolibéral".

En mettant le pilotage de nos sociétés dans les mains des forces économiques, le néolibéralisme a réduit à peau de chagrin la capacité de nos États à répondre à des crises comme celle du Covid. La crise du coronavirus qui touche toute la planète révèle les profondes carences des politiques néolibérales. Elle est une étincelle sur un baril de poudre qui était prêt à exploser. Emmanuel Macron, dans ses dernières allocutions, appelle à des "décisions de rupture" et à placer "des services (…) en dehors des lois du marché". Nos organisations, conscientes de l’urgence sociale et écologique et donnant l'alerte depuis des années, n’attendent pas des discours mais de profonds changements de politiques, pour répondre aux besoins immédiats et se donner l'opportunité historique d'une remise à plat du système, en France et dans le monde.

Dès à présent, toutes les mesures nécessaires pour protéger la santé des populations celle des personnels de la santé et des soignant·e·s parmi lesquels une grande majorité de femmes, doivent être mises en œuvre, et ceci doit largement prévaloir sur les considérations économiques. Il s'agit de pallier en urgence à la baisse continue, depuis de trop nombreuses années, des moyens alloués à tous les établissements de santé, dont les hôpitaux publics et les Ehpad. De disposer du matériel, des lits et des personnels qui manquent : réouverture de lits, revalorisation des salaires et embauche massive, mise à disposition de tenues de protection efficaces et de tests, achat du matériel nécessaire, réquisition des établissements médicaux privés et des entreprises qui peuvent produire les biens essentiels à la santé, annulation des dettes des hôpitaux pour restaurer leurs marges de manœuvre budgétaires... Pour freiner la pandémie, le monde du travail doit être mobilisé uniquement pour la production de biens et de services répondant aux besoins essentiels de la population, les autres doivent être sans délai stoppées. La protection de la santé et de la sécurité des personnels doivent être assurées et le droit de retrait des salarié·e·s respecté.

Des mesures au nom de la justice sociale nécessaires

La réponse financière de l’État doit être d'abord orientée vers tou·te·s les salarié·e·s qui en ont besoin, quel que soit le secteur d'activité, et discutée avec les syndicats et représentant·e·s du personnel, au lieu de gonfler les salaires des dirigeant·e·s ou de servir des intérêts particuliers. Pour éviter une très grave crise sociale qui toucherait de plein fouet chômeurs·euses et travailleurs·euses, il faut interdire tous les licenciements dans la période. Les politiques néolibérales ont affaibli considérablement les droits sociaux et le gouvernement ne doit pas profiter de cette crise pour aller encore plus loin, ainsi que le fait craindre le texte de loi d’urgence sanitaire.

 

Selon que l’on est plus ou moins pauvre, déjà malade ou non, plus ou moins âgé, les conditions de confinement, les risques de contagion, la possibilité d’être bien soigné ne sont pas les mêmes. Des mesures supplémentaires au nom de la justice sociale sont donc nécessaires : réquisition des logements vacants pour les sans-abris et les très mal logés, y compris les demandeurs·euses d’asile en attente de réponse, rétablissement intégral des aides au logement, moratoire sur les factures impayées d'énergie, d'eau, de téléphone et d'internet pour les plus démunis. Des moyens d’urgence doivent être débloqués pour protéger les femmes et enfants victimes de violences familiales.

Les moyens dégagés par le gouvernement pour aider les entreprises doivent être dirigés en priorité vers les entreprises réellement en difficulté et notamment les indépendants, autoentrepreneurs, TPE et PME, dont les trésoreries sont les plus faibles. Et pour éviter que les salarié·e·s soient la variable d’ajustement, le versement des dividendes et le rachat d’actions dans les entreprises, qui ont atteint des niveaux record récemment, doivent être immédiatement suspendus et encadrés à moyen terme.

Des mesures fortes peuvent permettre, avant qu’il ne soit trop tard, de désarmer les marchés financiers : contrôle des capitaux et interdiction des opérations les plus spéculatives, taxe sur les transactions financières… De même sont nécessaires un contrôle social des banques, un encadrement beaucoup plus strict de leurs pratiques ou encore une séparation de leurs activités de dépôt et d’affaires.

Des aides de la BCE conditionnées à la reconversion sociale et écologique

La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé une nouvelle injection de 750 milliards d’euros sur les marchés financiers. Ce qui risque d’être à nouveau inefficace. La BCE et les banques publiques doivent prêter directement et dès à présent aux États et collectivités locales pour financer leurs déficits, en appliquant les taux d’intérêt actuels proches de zéro, ce qui limitera la spéculation sur les dettes publiques. Celles-ci vont fortement augmenter à la suite de la "crise du coronavirus". Elles ne doivent pas être à l’origine de spéculations sur les marchés financiers et de futures politiques d’austérité budgétaire, comme ce fut le cas après 2008.

 

Une réelle remise à plat des règles fiscales internationales afin de lutter efficacement contre l'évasion fiscale est nécessaire et les plus aisés devront être mis davantage à contribution, via une fiscalité du patrimoine et des revenus, ambitieuse et progressive.

Par ces interventions massives dans l’économie, l’occasion nous est donnée de réorienter très profondément les systèmes productifs, agricoles, industriels et de services, pour les rendre plus justes socialement, en mesure de satisfaire les besoins essentiels des populations et axés sur le rétablissement des grands équilibres écologiques. Les aides de la Banque centrale et celles aux entreprises doivent être conditionnées à leur reconversion sociale et écologique : maintien de l'emploi, réduction des écarts de salaire, mise en place d'un plan contraignant de respect des accords de Paris... Car l'enjeu n'est pas la relance d'une économie profondément insoutenable. Il s’agit de soutenir les investissements et la création massive d’emplois dans la transition écologique et énergétique, de désinvestir des activités les plus polluantes et climaticides, d’opérer un vaste partage des richesses et de mener des politiques bien plus ambitieuses de formation et de reconversion professionnelles pour éviter que les travailleurs·euses et les populations précaires n’en fassent les frais. De même, des soutiens financiers massifs devront être réorientés vers les services publics, dont la crise du coronavirus révèle de façon cruelle leur état désastreux : santé publique, éducation et recherche publique, services aux personnes dépendantes… 

Relocalisation de la production

La "crise du coronavirus" révèle notre vulnérabilité face à des chaînes de production mondialisée et un commerce international en flux tendu, qui nous empêchent de disposer en cas de choc de biens de première nécessité : masques, médicaments indispensables, etc. Des crises comme celle-ci se reproduiront. La relocalisation des activités, dans l’industrie, dans l’agriculture et les services, doit permettre d’instaurer une meilleure autonomie face aux marchés internationaux, de reprendre le contrôle sur les modes de production et d'enclencher une transition écologique et sociale des activités. 

La relocalisation n’est pas synonyme de repli sur soi et d’un nationalisme égoïste. Nous avons besoin d’une régulation internationale refondée sur la coopération et la réponse à la crise écologique, dans le cadre d'instances multilatérales et démocratiques, en rupture avec la mondialisation néolibérale et les tentatives hégémoniques des États les plus puissants. De ce point de vue, la "crise du coronavirus" dévoile à quel point la solidarité internationale et la coopération sont en panne : les pays européens ont été incapables de conduire une stratégie commune face à la pandémie. Au sein de l’Union européenne doit être mis en place à cet effet un budget européen bien plus conséquent que celui annoncé, pour aider les régions les plus touchées sur son territoire comme ailleurs dans le monde, dans les pays dont les systèmes de santé sont les plus vulnérables, notamment en Afrique.

Tout en respectant le plus strictement possible les mesures de confinement, les mobilisations citoyennes doivent dès à présent déployer des solidarités locales avec les plus touché·e·s, empêcher la tentation de ce gouvernement d’imposer des mesures de régression sociale et pousser les pouvoirs publics à une réponse démocratique, sociale et écologique à la crise.

Plus jamais ça ! Lorsque la fin de la pandémie le permettra, nous nous donnons rendez-vous pour réinvestir les lieux publics et construire notre "jour d’après". Nous en appelons à toutes les forces progressistes et humanistes, et plus largement à toute la société, pour reconstruire ensemble un futur, écologique, féministe et social, en rupture avec les politiques menées jusque-là et le désordre néolibéral.

Retrouvez ci-dessous la liste des signataires :

Khaled Gaiji, président des Amis de la Terre France
Aurélie Trouvé, porte-parole d'Attac France
Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT
Nicolas Girod, porte-parole de la Confédération paysanne
Benoit Teste, secrétaire général de la FSU
Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France
Cécile Duflot, directrice générale d'Oxfam France
Eric Beynel, porte-parole de l'Union syndicale Solidaires
Clémence Dubois, responsable France de 350.org
Pauline Boyer, porte-parole d'Action Non-Violente COP21
Léa Vavasseur, porte-parole d'Alternatiba
Sylvie Bukhari-de Pontual, présidente du CCFD-Terre Solidaire
Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de Droit au Logement
Lisa Badet, vice-présidente de la FIDL, Le syndicat lycéen
Jeanette Habel, co-présidente de la Fondation Copernic
Katia Dubreuil, présidente du Syndicat de la magistrature
Mélanie Luce, présidente de l'UNEF
Héloïse Moreau, présidente de l'UNL

 

Repost0
8 mars 2020 7 08 /03 /mars /2020 12:29

Suite au report de notre réunion initialement prévue le 5 mars ( premier jeudi du mois ), cette réunion aura lieu jeudi 12 mars à partir de 17h à la MNEI.

A l'ordre du jour, les dossiers "Jardins de la Buisseratte ( Saint Martin le Vinoux) , Neyrpic ( Saint Martin d'Hères) , Développement de la résilience dans nos villes, réflexions sur le fichier des adhérents.

Repost0
2 mars 2020 1 02 /03 /mars /2020 18:02

Nous sommes très heureux de vous informer nous avons reçu des retours des maires, élus... et sénateurs ! Les Amis de la Terre leur ont envoyé en ce début d'année 2020 un document portant sur les thématiques de résilience & effondrement.

Ci-dessous une réponse de Guillaume Gontard, sénateur de l'Isère.

 

La réponse d'un sénateur face aux thématiques de résilience & effondrement
La réponse d'un sénateur face aux thématiques de résilience & effondrement
Repost0
2 mars 2020 1 02 /03 /mars /2020 16:27

Attention: notre réunion mensuelle prévue le 6 mars  est reportée à une date que nous fixerons dès que possible

Repost0
25 février 2020 2 25 /02 /février /2020 10:00
La E-Pétition du Sénat ! Sera-t-elle bien utilisée ?

La plateforme e-pétitions du Sénat permet de déposer une pétition ou de soutenir une pétition déjà publiée. Ces pétitions permettent, si plusieurs conditions sont réunies, de pouvoir saisir le Sénat d’une demande d’inscription à l’ordre du jour d’un texte législatif ou de création d’une mission de contrôle sénatoriale.

Les pétitions ayant recueilli au moins 100 000 signatures dans un délai de 6 mois sont transmises à la
Conférence des Présidents.


A vous de jouer ! 

Repost0
7 février 2020 5 07 /02 /février /2020 15:09
Prix Pinocchio ! Votez pour dénoncer le greenwashing des multinationales.

Les Amis de la Terre Isère soutiennent la 9e édition des Prix Pinocchio, événement incontournable de dénonciation du greenwashing, sont ouvertes et s’attaque cette année au secteur de l’agrobusiness. La multinationale spécialisée dans les engrais chimiques Yara, le groupe laitier Lactalis, et l’entreprise de viande Bigard sont les trois entreprises nominées. Le public a jusqu’au 19 février pour désigner la pire d’entre elles. 

Les  Prix Pinocchio sont de retour ! Cette année, l’agrobusiness est dans le viseur des Amis de la Terre et de la Confédération paysanne, organisateurs de l’événement. Trois entreprises représentatives du greenwashing et des abus du secteur sont nominées. En pleine réforme de la Politique Agricole Commune (PAC), qui pousse aujourd’hui à l’industrialisation du système agricole et à la concentration de la production, ces Prix Pinocchio sur l’agriculture permettront de rappeler l’importance pour les paysans et les citoyens de la reprise en main de leur modèle agricole et alimentaire afin d’engager une transition qui réponde aux enjeux de climat, d’emploi, de bien-être animal, de biodiversité, de protection des écosystèmes et de dynamique territoriale. 

Sur la base d’études de cas documentées, les trois entreprises choisies ont été retenues pour le décalage entre leur vitrine promotionnelle et la réalité de leurs agissements (pressions sur les productrices et producteurs, activités climaticides, pollutions…). 

Yara, nominée dans la catégorie “Les engrais chimiques, c’est magique”, se voit ainsi pointée du doigt pour sa promotion d’une “agriculture intelligente face au climat” tandis que sa production d’engrais chimiques provoque en réalités de graves dommages sur le climat, la santé, l’air et l’eau, et fragilise l’autonomie des paysans. 

Lactalis, nominée dans la catégorie “Se faire du blé avec les produits laitiers”, n’hésite pas, quant à elle, à mettre en avant ses marques dans des publicités idylliques tout en foulant les droits des travailleur.euse.s du secteur, en s’accaparant la valeur de leur travail et en multipliant les scandales sanitaires et environnementaux. 

Enfin, Bigard, pour la catégorie “La face cachée de ton steak”, cherche à maximiser sa compétitivité en concentrant l’abattage, en incitant à un élevage industriel intensif et en menant la guerre aux prix bas, au détriment de ses salariés et des éleveurs du secteur.  

Le public a ainsi jusqu’au 19 février pour départager les trois nominées et désigner la pire d’entre elle en matière de greenwashing. La gagnante sera annoncée lors d’une cérémonie de remise de prix d’un format inédit. 

Les Amis de la Terre vous remercient !

Repost0
27 janvier 2020 1 27 /01 /janvier /2020 15:02

Tout pousse en ce jardin, dites le à vos voisins et même à vos élus. Dans les jardins de la Buisserate, les griottes, les figues et les framboises offrent un concentré de nature, un peu comme dans un conservatoire métropolitain. Et un conservatoire il faut le conserver, le protéger. 

De qui son avenir dépend-il ? De nous. Et de qui notre avenir dépend-il ? De lui. 

L'objectif est donc clair : dès aujourd'hui sanctuariser chaque mètre carré de terre arable.

Depuis la séquence des Gilets Jaunes on sait mieux ce qui accélère l’émiettement social, et la colère sur les ronds points : la disparition des services publics dans les villages, les bourgs et les quartiers populaires des villes, l’extension des grandes surfaces en périphérie urbaine, sur fond bien sûr de déstructuration de la société par le moteur du néolibéralisme. Nous laisserons à d’autres la mise au point de l’antidote radical à cette maladie de civilisation, mais, dans le segment d’expérience qui est de longue date le nôtre nous pouvons proposer quelques pistes :

Dans ce désert global de compétition et de consommation, quelle situation, quelles activités sont à même de créer du lien et parfois de faire société ? Chacun ou presque a ses recettes : faire la cuisine, justement, faire de la musique ensemble, aller ensemble dans la nature, être en famille, quand celle-ci est présente, ayant résisté aux aléas et à la dureté des temps. Il en est une, d’activité, que nous voyons au fil des années résister et repartir vers une nouvelle jeunesse : il s’agit de la pratique du jardinage, sous la forme des jardins partagés. Ils furent les jardins ouvriers, puis les jardins familiaux. Ils ont trouvé leur place le long des voies de chemin de fer, à côté des terrains de sport, ils ont grignoté des terrains vagues au pied des immeubles, et prospéré là où rien de comestible ne semblait devoir pousser que du chiendent, à perpétuité.

Et voilà même que ces jardins où fleurs et légumes coexistent à qui mieux mieux, prennent une dimension nouvelle. Certains avaient connu, aux Etats Unis, pendant la dernière guerre, les « Victory gardens » qui ont joué un rôle économique et psychologique important, de même que les jardins des banlieues anglaises pendant la même période. Ce que les gens récoltaient c’était des fruits, des légumes, de l’enthousiasme et un sentiment d’utilité et de solidarité. Et quand on observe les actuels pratiquants de ce jardinage de proximité on peut constater leur entrain, leur attachement à ces travaux réputés « ennuyeux et faciles » jour après jour, et leurs bonnes relations avec leur voisin de sillon. La graine, peut-être, de ce qu’il faudra développer dans la situation de crise à venir : le contraire du scénario de la lutte de tous contre tous qu’agitent certains professionnels faisant des malheurs à venir leur fond de commerce.

Que ceci aujourd’hui nous interpelle : les conditions difficiles font émerger l’entraide. C’est vrai pour tous les êtres vivants : humains, animaux, plantes, …La compétition en somme prime dans un contexte favorable pour les premiers de cordée, la solidarité prime dans tous les autres contextes. Or nous allons vers ce que certains appellent une crise systémique et d’autres un effondrement de notre société thermoindustrielle. On peut espérer que certains d’entre nous feront mieux que survivre à cette épreuve majeure et pourront reconstruire une société humaine, en lien avec les autres vivants. Il faudra pour cela d’abord subvenir aux besoins de base - eau, nourriture – mais rien ne sera possible sans la mise en œuvre de l’entraide.


Celle-ci ne peut venir d’une consigne venue d’en haut du genre : « Aidez votre voisin, il vous aidera. » Cela ne peut résulter que d’un mouvement endogène ; le développement de la graine des solidarités déjà existantes entre voisins, dans un quartier, dans une ville (pas trop grande). Aucun élu, aucun administrateur, ne peut instaurer cela. Il peut tout juste (et ce n’est pas rien) contribuer à créer les conditions pouvant faciliter l’émergence de ces pratiques d’entraide.

La pratique des jardins partagés fait partie de ces graines de possible.

Cette dimension sociétale des jardins partagés est essentielle ; mais elle n’empêche pas d’explorer ce que peuvent être leur résultat concret en termes de production alimentaire.

L’autonomie alimentaire d’une ville comme Grenoble est de trois jours, c’est-à-dire à la mesure des stocks des surfaces commerciales (souvent périphériques de surcroît). Quant aux ressources agricoles issues du local c’est actuellement 1.7 % de la consommation globale, soit deux tonnes par an. Presque tout est dit. Presque, car une politique volontariste au plan de la ville peut développer de nouveaux espaces de culture. Actuellement c’est 2.4 hectares. La ville de Grenoble envisage un développement volontariste de cultures sur toits-terrasses, sur parcs et jardins publics, et une incitation à la multiplication des jardins partagés.

Au niveau de la Métropole c’est d’abord la décision politique de préserver toutes les terres agricoles disponibles (Projet d’Aménagement et de Développements Durables) et d’augmenter d’environ 90 hectares les surfaces classées en zone agricole.

On sort là du domaine du symbolique. Et plus encore si on déplace le curseur au niveau du territoire de la Métropole : 225 exploitants cultivent 8000 hectares (dont 12.5% en agriculture biologique). La filière de l’approvisionnement de la restauration collective peut devenir un levier essentiel du développement de l’autonomie et de la sécurité alimentaire de la région urbaine grenobloise.

Certes la route est encore longue, et la concrétisation des volontés politiques souvent sujette à fluctuations.

Nous avons présentement l’occasion, sur le territoire de la Métropole, de rendre visible et crédible cette nécessaire orientation. Il ne s’agit certes que de 5000 m2, sis à la Buisserate, sur la commune de Saint Martin le Vinoux, mais 5000 m2 activement cultivés et actuellement défendus par leurs cultivateurs amateurs (c’est-à-dire qui aiment la terre qu’ils cultivent). Il nous parait indispensable de conserver cet espace à usage agricole sous sa forme actuelle de jardins partagés. De surcroît Laisser bétonner ces terrains fertiles ce serait envoyer un signal contradictoire avec l’orientation prise par la Métropole dans ce domaine ainsi que d’autres documents administratifs (PLU, PLUI, SCOT, Banque des Territoires, PCAET...). 

 

Lien Avenir des Terres 38 : https://avenirdesterres38.home.blog/evenements/


Les Amis de la terre de l’Isère, 27/01/2020.

Repost0
18 janvier 2020 6 18 /01 /janvier /2020 12:21
Bonjour, 
 
Les Amis de la Terre Isère réfléchissent avec d'autres depuis plus de 3 ans à l'impact d'une catastrophe systémique que certains appellent effondrement. 

Nous soumettons aux différentes listes candidates le texte suivant qui rassemble notre analyse des notions de bases concernant l’effondrement et quelques pistes visant à accroître la résilience de la région.

Nous souhaiterions savoir quelle place vous avez réservé dans votre programme à cette problématique.


Vous trouverez en lien un document que nous avons élaboré :

Sur le blog des Amis de la Terre vous pouvez apporter les commentaires que vous souhaitez en vous identifiant et nous contactez à ce mail : atisere@gmail.com

 

Nous comptons rendre compte publiquement de cette démarche au delà de nos adhérents et sympathisants d'ici le 26 février. 
 
Le célèbre “Bretherton Diagram” (1986). D’après Earth System Science Overview. A program for global Change, NASA science advisory committee, 1986, p. 19.

Le célèbre “Bretherton Diagram” (1986). D’après Earth System Science Overview. A program for global Change, NASA science advisory committee, 1986, p. 19.

Repost0
17 septembre 2019 2 17 /09 /septembre /2019 10:41

Marche pour le Climat ce samedi 21 septembre, RDV à 14h, départ de la Tour Perret (parc Mistral).

 

 

Repost0
6 juin 2019 4 06 /06 /juin /2019 08:49
CAMP CLIMAT 2019

Le Camp Climat, c’est 10 jours de formations pour se préparer aux mobilisations futures : action non-violente, communication, stratégie, fabrication de banderoles… Avec les acteurs du mouvement climat, on se forme pour  changer le système ensemble.

C’est à Kingersheim, en Alsace, que nous poserons nos tentes pour 12 jours incroyables, du 31 juillet au 11 août, où se mêleront détermination, ingéniosité et convivialité ! Rendez-vous le 29 avril pour l’ouverture des inscriptions.

 

 

Repost0