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14 décembre 2017 4 14 /12 /décembre /2017 20:35

Ouverture de l'enquête publique portant sur l’aménagement de l’A480 et de l'échangeur du Rondeau

Une enquête publique relative à la déclaration d’utilité publique concernant l’aménagement de l’A480 et du Rondeau dans la traversée de Grenoble, et sur la mise en compatibilité des Plans Locaux d’Urbanisme des communes de Echirolles, Saint-Egriève et Saint-Martin-le-Vinoux a été ouverte. 
Cette enquête se tiendra du lundi 20 novembre au jeudi 12 janvier 2018 inclus sur le territoire des communes  de Echirolles, Grenoble, SaintEgrève, Saint-Martin-le-Vinoux, Fontaine, Sassenage, Seyssinet-Pariset et Seyssins. 

Ce projet concerne la réalisation de : 
- l’aménagement à 2x3 voies de l’autoroute A480 entre la bifurcation A48/A480/RN481 et l'échangeur du Rondeau, sous maîtrise d'ouvrage de la société AREA

- l'aménagement de l'échangeur du Rondeau sous maîtrise d'ouvrage de l'État (Ministère de la Transition Écologique et Solidaire)représenté par le préfet de région Auvergne Rhône-Alpes et déléguée localement à la Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL Auvergne Rhône-Alpes) : il comprend le réaménagement de la RN87, dénommée Rocade Sud entre l'échangeur du Rondeau et le diffuseur des États Généraux.

Invitation à contribuer à l’enquête publique 

Les Amis de la Terre Isère contribuent à cette enquête et vous invitent à écrire vous aussi sur le registre d’enquête publique. 
En effet, les AT Isère s’investissent depuis plus de 30 ans dans la lutte contre la pollution de l’air dans l’agglomération grenobloise, et estiment que le projet constitue une menace pour la qualité de l’air de l’agglomération grenobloise, tant pour l’environnement que pour la santé de ses habitants (cf nos observations p.3 du cahier d’acteur du Débat Public sur la liaison Grenoble-Sisterons 2005). 

La contribution des AT Isère à l’enquête vise surtout à recentrer le projet sur l’échangeur du Rondeau seul, dont la concertation préalable de 2011 avait montré qu’il faisait consensus et constituait l’outil majeur d’une bonne résolution des flux de circulation. 
L’autre volet de notre contribution porte sur un point important ayant fait consensus en 2011, et dans le protocole d’intention de 2016 : la limitation de la vitesse à 70 km/h sur cette section de la voirie. Mais cela a disparu dans le document présenté à l’enquête publique. 

Pourtant, la limitation de la vitesse permet d’avoir des perspectives positives sur la réduction de la pollution, des conditions de circulation améliorées, une baisse des nuisances pour les riverains, et enfin une baisse significative des accidents, en témoignent les récentes observations du périphérique parisien. 
Ci-joint, la contribution des Amis de la Terre à l’enquête publique ainsi qu’un article de presse sur les conséquences positives de la limitation de vitesse sur le périphérique parisien. 

Modalités de consultation de l’enquête publique et de contribution à ladite enquête

Pendant la durée de l'enquête, le dossier d'enquête publique est consultable :
- sur support papier, en mairies de Saint-Martin-le-Vinoux, Saint-Égrève, Echirolles, Grenoble (siège de l'enquête), Seyssinet-Pariset, Sassenage, Seyssins et Fontaine.
- sur internet à l'adresse suivante : www.isere.gouv.fr - onglet publications - rubrique Mises à disposition - Consultations etenquêtes publiques - sous-rubrique Enquêtes publiques.
sur un poste informatique, en mairies de Saint-Égrève, Sassenage, Fontaine, Grenoble et Echirolles. 

Le public pourra formuler ses observations par courriel transmis à la commission d'enquête par voie électronique à l’adresse suivante : enquetepubliquea480rondeau@orange.fr
Ces observations seront jointes au registre d'enquête de la mairie de Grenoble et seront consultables par le public dans les meilleurs délais sur le site internet susmentionné.
Les observations et propositions écrites sur ce projet peuvent également être adressées par voie postale en mairie de Grenoble, siège de l'enquête à :

M. le président de la commission d'enquête 
Enquête publique "Aménagement de l'A480 et de l'échangeur du Rondeau"
Mairie de Grenoble
11 boulevard Jean Pain,
CS 9106638021 Grenoble cedex 1

Les observations formulées par voie postale sont annexées au registre d'enquête tenu à disposition au siège de l'enquête.

Contribution des Amis de la Terre de l'Isère à l'enquête publique 

 


Rappel de la position des Amis de la Terre dans le Débat public 2004 / 2005 sur la liaison Grenoble - Sisteron : 

Socle (voir le cahier d’acteur des Amis de la Terre joint) : 


- Ne pas favoriser l’accroissement du trafic dans la traversée de Grenoble dans la perspective du prolongement de l’A51 

- Ne pas augmenter la pollution de l’air dans l’agglomération Grenobloise, à commencer pas les riverains de la voirie urbaine 


Même si le contexte a partiellement évolué, nos préoccupations et nos objectifs restent les mêmes. Ils constituent la base de nos contributions à la présente enquête. 

I. Le protocole d’intention du 10 novembre 2016 n’est ni présenté ni respecté dans le projet actuel  « une vitesse limitée à 70 km/h ».

Il manque dans le dossier d’enquête un document important, pourtant signé par les maîtres d’ouvrage (AREA et Etat) et les collectivités, département, et métropole. Ce document insiste sur la diminution des vitesses au moins entre le diffuseur du Vercors et le diffuseur de Louise Michel. Il est bien indiqué que toutes les parties prenantes au protocole conviennent de l’intérêt d’une vitesse limitée à 70 km/h. Pourquoi ceci n'est pas intégré dans le projet ? 
La preuve a été maintes fois apportée, en France et ailleurs en Europe, qu’une telle limitation entraînait un gain d’efficacité dans la gestion des flux de circulation, et une diminution notable des pollutions issues de la circulation. Mais cela n’a pas empêché que soient émises sur ce sujet, encore récemment, de notables contre-vérités. 
Cette omission dans l’actuel projet nous parait être une lacune majeure, justifiant à elle seule l’étude d’une contreproposition incluant cette mesure. 

II. Quelle prise en compte de la concertation préalable effectuée en 2011 alors que le projet était très différent de celui présenté actuellement ? 

Cette concertation avait permis de dégager un consensus sur l’intérêt d’une vitesse limitée à 70 km/h (cf point précédent) et sur le rôle essentiel d’une amélioration de l’échangeur du Rondeau. 
Il nous semble donc que l’ancien projet dont l’Etat était maître d’ouvrage, correspondait mieux, pour un coût nettement plus faible, à la solution des problèmes posés, et qu’il serait utile en termes d’utilité publique de vérifier quelles pourraient être les améliorations apportées à la fluidité du trafic par l’aménagement du seul échangeur du Rondeau. 
Ce point pourrait justifier à lui seul l’étude d’une contreproposition incluant cette mesure.

III. Non prise en compte du contexte global de décroissance des flux de circulation dans l’agglomération grenobloise 

Dans le projet qui nous est présenté, la base de prévision des évolutions du trafic s’appuie sur les évolution démographiques à l’horizon 2020 et 2030. Or, les politiques publiques menées de longue date dans l’agglomération pour diminuer le recours à l’automobile ont eu un impact positif sur la répartition des parts modales, et la tendance parait être une poursuite et une amplification de ces politiques publiques. L’actuel projet d’augmentation de capacité de l’A480 dans la traversée du centre de l’agglomération va à l’inverse des politiques publiques précitées, et donne un signal d’encouragement à l’utilisation de la voiture individuelle, pour un montant d’investissement qu’il serait préférable de consacrer à l’amplification de l’effort sur des transports en commun efficacement implantés (mais ce n’est pas l’objectif prioritaire du maître d’ouvrage actuel). 

En conclusion, les AT38 déposent sur le registre d’enquête publique les observations ci-dessus exprimant fortement leur souhait d’une prolongation de l’enquête publique, dont l’objectif prioritaire serait d’élaborer une contreproposition à l’actuel projet, de façon à : 


- Instaurer un projet limitant la vitesse à 70 km/h dans la traversée urbaine

- Vérifier l’impact sur la fluidité du trafic de l’échangeur du Rondeau réalisé seul, sans modification du gabarit de l’A480 dans la traversée du centre de l’agglomération

Il nous parait enfin qu’une réunion publique se situant avant la fin de l’enquête publique serait la condition nécessaire pour clôturer de façon pleinement démocratique  cet exercice démocratique qu’est une enquête publique. 
Ce serait le moyen simple et direct d’échanger des informations sur ce dossier entre acteurs n’ayant pas nécessairement les mêmes points de vue ; ceci étant de nature à faire émerger des solutions alternatives à celles du projet mis à l’enquête. 
Nous sommes à votre disposition pour vous rencontrer si vous souhaitez avoir plus de détails sur notre position, et nous vous assurons de notre respectueuse considération. 

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